Donald Trump influencera-t-il également la transition énergétique ? - Vivium informeert
Donald Trump influencera-t-il également la transition énergétique ?
Dans l’économie mondiale, on constate que l’économie américaine poursuit son cycle positif grâce à ce qu’on appelle le « Trump Trade », un optimisme alimenté par les attentes de croissance économique et des politiques favorables aux entreprises. En Europe et dans le reste du monde, le tableau est bien plus sombre.
En ce qui concerne le secteur de la transition énergétique, le gestionnaire de fonds Amundi estime que l’on exagère les conséquences négatives de l’élection de Donald Trump dans ce domaine. Selon ce gestionnaire, les effets négatifs potentiels seraient déjà intégrés dans les marchés boursiers.
Cependant, le fonds Energy Transition Fund sous-performe actuellement. Le fonds 4 étoiles Morningstar a terminé l'année avec une performance négative de -8,26%. Depuis l’élection de Donald Trump, son rendement est en baisse. Est-ce le bon moment pour investir dans ce secteur, ou les cours pourraient-ils encore baisser ? C’est le moment de chercher des précisions auprès d’Amundi AM et de KBI Global Investors.
Quelles sont les perspectives pour les secteurs de la transition énergétique et le fonds Energy Transition Fund en particulier ?
Amundi AM / KBI Global Investors : « Bien que Donald Trump soit connu pour son « agenda anti-écologique », on ne s’attend pas à ce que cela ait l’impact négatif redouté par beaucoup.
En effet, de nombreux emplois dans le secteur des énergies « vertes » ont vu le jour dans des états républicains où les industries traditionnelles déclinent depuis des années. Des secteurs comme la production de véhicules électriques, de panneaux solaires et de batteries, créent davantage d’emplois que les énergies fossiles, ce que Trump reconnaît également. »
Quelles sont les perspectives pour l’IRA sous une présidence Trump ?
Amundi AM / KBI Global Investors : « Quel que soit le résultat des élections et les politiques adoptées, une grande partie des entreprises américaines ont déjà pris des engagements en termes d’objectifs de neutralité carbone.
De plus, de nombreuses mesures de soutien à l’écologie sont prises au niveau des états fédérés. Par exemple, Gavin Newsom, gouverneur de Californie, a annoncé que si les subventions de 7,500 $ aux véhicules électriques étaient supprimées par Trump, la Californie mettrait en place ses propres aides pour atteindre ses objectifs.
Nous pensons que les éléments clés de l’IRA ne seront pas supprimés, et que les entreprises et les états américains continueront à s’engager dans la transition énergétique. On attend une approche ciblée de révision de l’IRA, plutôt qu’une suppression totale.
Les secteurs comme l’éolien offshore ou l’hydrogène pourraient être affectés par ces ajustements. Néanmoins, les avantages fiscaux pour l’énergie solaire et éolienne terrestre pourraient simplement être revus à la baisse. Même dans ce scénario négatif, l’énergie propre a prospéré avant l’IRA, et elle continuera de croître. »
L’Energy Transition Fund est-il exposé aux secteurs les plus à risque ?
Amundi AM / KBI Global Investors : « Nous avons une exposition minimale à l’éolien offshore américain. Des projets comme ceux d’Orsted dans l’État de New York et le New Jersey sont déjà en construction et peu susceptibles d’être affectés.
En revanche, notre fonds profite de tendances structurelles comme l’électrification, l’IA, la numérisation économique et les smart cities. Environ 28 % de nos actifs sont liés à ces thèmes. L’électricité provenant d’énergies renouvelables sera essentielle à ces évolutions, quel que soit le président. »
Résumé
- La sortie des États-Unis de l’Accord de Paris sous Donald Trump est probable.
- Des ajustements ciblés de l’IRA sont attendus, mais les éléments essentiels devraient rester en place.
- Les opportunités pour les investisseurs à moyen et long terme dans la transition énergétique restent attractives.
16 janvier 2025